Grossesse et VAE
Début Avril 2019, j’ai appris que j’étais enceinte.
Après la joie de cette nouvelle sont venus les questionnements. En effet, cela ne faisait même pas deux mois que nous n’avions plus de voiture et j’apprenais tout juste à dompter ma vie tout-à-vélo.
Comment vivre une grossesse sereine sans véhicule motorisé?
Comment m’organiser pendant ma grossesse?
Comment aller voir mes parents à 80km?
Comment aller accoucher?
Toutes ces questions et bien d’autres se sont présentées à ce moment-là.
Je vous parle dans cet article de ma grossesse tout-à-vélo.
Difficile de vivre sans voiture lorsqu’on a toujours vécu avec…
Pour moi, la prise en main du vélo a été relativement tardive et s’est faite en de nombreuses étapes.
Lorsque nous avons choisi avec mon conjoint de ne pas racheter de voiture, nous n’avions pas pris en compte une grossesse potentielle. Bien que nous voulions un enfant, je ne m’imaginais pas devoir réfléchir à une toute autre organisation aussi tôt.
Je m’habituais à peine à ma vie de cycliste du quotidien et je devais déjà transformer mes habitudes pour y intégrer un futur bout de chou.
Plus déroutant encore, vivre une grossesse quand on en a jamais fait l’expérience…
En tant que femme, une grossesse est un moment à la fois incroyable et terrifiant lorsqu’on ne l’a jamais vécu! On en connaît les grandes lignes mais on ne sait pas concrètement à quoi s’attendre…
Je me souviendrai toujours de ce premier rendez-vous chez ma ginéco avec cette question:
“Je vais travailler à vélo. Est-ce que ça pose problème?”
Et de sa réponse, sans appel:
“Absolument pas.”
C’est donc ainsi que j’ai débuté ma grossesse à vélo.
Pour répondre à mes interrogations et me rassurer, mon conjoint m’a envoyé le lien d’une conversation sur un forum spécialisé. Cette discussion tournait autour du lien entre grossesse et vélotaf. Lorsque j’ai vu le nombre de femme qui avait vécu cette expérience, j’ai été encore plus sûre de moi: si elles ont pu le faire, moi aussi!
Pour autant, une information a calmé mes ardeurs…
Plusieurs de ces mamans ont témoigné de leurs difficultés des premiers mois: nausées, coups de fatigue, vertiges…
Même si ma distance de trajet n’était pas très importante (un peu moins de 7 km donc 14 km par jour), le fait de travailler 35h sur 4 jours m’inquiétait. Je ne savais pas si j’aurai l’énergie nécessaire, pendant toute la durée de ma grossesse, d’aller travailler à vélo tout en vivant des journées si longues et intenses.
Bien sûr, il y avait des plans B: location de voiture, bus, taxi-Yuba (je vous parlerai de mon trajet à la maternité bientôt… ^^), mais je souhaitais être la plus autonome possible et les trajets en bus me faisaient partir beaucoup plus tôt de la maison. Et comme toutes les femmes qui ont vécu une grossesse le savent, 15 min de sommeil en plus, c’est sacré!
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Après avoir été conseillés par les copains de Dynamo Cycles et fait nos recherches, Mael et moi avons choisi d’investir dans un VAE.
C’est ainsi qu’un nouveau membre est arrivé dans la famille: mon Ahooga pliant!
Le choix d’un VAE pliant était l’idéal pour moi. L’assistance électrique m’a permis d’aller travailler à vélo jusqu’au début de mon congé maternité. J’étais alors enceinte de 8 mois.
Même si je n’en ressentais pas tout le temps le besoin, le moteur m’a soulagé quand j’étais particulièrement nauséeuse ou fatiguée. Il a également été le bienvenu les jours de mistral ou après une journée de boulot vraiment intense, surtout lorsque je faisais la fermeture du magasin à 20h.
L’avantage de choisir un vélo pliant est que cela m’a permis de garer ma monture à l’intérieur du magasin et pas sûr le parking de la galerie où je travaille. J’étais donc plus sereine car je n’avais pas la crainte qu’on me vole le vélo dans la journée.
La position plus droite que j’avais sur ce vélo a également été très appréciable. En effet, je ne supportais plus d’être “couchée” ou penchée en avant comme sur mes vélos classiques.
Voici une vidéo où on voit bien le vélo : )
Enfin, le choix d’un vélo pliant m’a permis plusieurs fois de prendre le train pour me rendre chez des amis ou pour voir ma famille.
Ce choix s’est montré incroyablement judicieux pour tous mes déplacements!
Besoin de louer une voiture qui se trouve à quelques kilomètres de chez moi? Je me déplaçais avec mon Ahooga que je mettais ensuite dans le coffre pendant la durée de la location.
Un repas avec les collègues après ma journée de boulot? Le vélo patientait gentiment dans le coffre du volontaire qui m’emmenait.
Un rendez-vous médical? J’ai pu utiliser l’Ahooga pour mes déplacements médicaux presque jusqu’à mon accouchement grâce à l’assistance électrique. Mes quelques kilos en plus ne faisaient pas le poids face au moteur et je n’avais pas à perdre du temps dans les transports en commun.
Acheter un VAE pliant au début de ma grossesse a été un choix très judicieux. Grâce aux conseils de mes vélocistes, j’ai pu choisir le vélo qui me correspondait le mieux et j’ai pu vivre une super grossesse!
C’est un investissement que je conseille sans réserve aux femmes enceintes actives qui souhaitent rester autonomes et qui veulent continuer leurs déplacements à vélo en toute sécurité.
Pour ma part, ayant été sujette aux nausées pendant les trois premiers mois, je ne sais pas si j’aurai tenu ma résolution sans mon Ahooga. Je suis fière d’avoir tenu bon et de pouvoir faire la promotion du vélotaf aujourd’hui, même pendant une grossesse!
Pour finir, je pense que continuer le vélotaf jusqu’à mon congé maternité a été une très bonne chose. Sans faire particulièrement attention (en dehors de la prise de compléments alimentaires dont je vous parlerai dans un autre article), je n’ai pas pris énormément de poids. Du coup, ces quelques kilos ont vite disparu après mon accouchement, avec assez peu d’efforts!
En conservant tous les bienfaits du vélotaf (gain de temps le matin, activité physique douce et régulière, sérénité liée à un trajet moins stressant pour moi qu’en voiture…), j’ai vécu une grossesse sans accroc et je suis heureuse de pouvoir partager mon histoire à mon tour!
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