Du tout-voiture au tout-vélo

A l’âge de 25 ans, j’ai découvert le plaisir du vélotaf grâce à mon compagnon. 

N’ayant pas le permis, il faisait déjà tous ses déplacements en mobylette ou à vélo, lorsque nous nous sommes rencontrés.

Étant habitué à ce mode de vie, il avait du mal à comprendre (moi aussi, avec du recul), pourquoi j’effectuais les 6 petits kilomètres qui me séparaient de mon boulot en voiture, quelque soit le temps, risquant d’arriver en retard tous les matins à cause de la circulation.

C’est ainsi que j’ai commencé le vélotaf. Au début, lorsqu’il faisait beau et qu’il n’y avait pas de mistral, je chevauchais mon hirondelle et je me rendais sur mon lieu de travail. Puis, nous avons commencé à nous balader à vélo, que ce soit pour faire les courses, pour faire du sport ou pour profiter de moments agréables en extérieur.

Au bout de quelques mois, je faisais de plus en plus de trajet à vélo. J’ai donc investi dans un vélo plus fiable et plus fonctionnel (après plusieurs péripéties dont je vous parlerai dans d’autres articles.)

Fin 2018, j’ai fait le récap de mes trajets et de mon utilisation du vélo, et je me suis rendue compte de plusieurs choses:

• Malgré le plaisir de doubler toutes les personnes coincées dans leurs voitures par temps de pluie, j’hésitais souvent à prendre mon vélo lorsque les conditions climatiques ne me convenaient pas. Habitant dans le pays du Mistral, j’utilisais souvent ce prétexte pour ressortir ma « Titine ».

• Les excuses fusaient de toutes parts pour me déculpabiliser de prendre la voiture, même lorsque ce n’était pas indispensable: j’avais une grosse journée ce jour-ci, j’avais passé une mauvaise nuit, j’avais un peu mal au dos, je m’étais réveillée trop tard…

• Je râlais sur ce que me coûtait mon véhicule (assurance, essence, révision, …) mais je ne faisais rien pour réduire ces coûts.

Le challenge est né ainsi: si je m’obligeais à me passer totalement de la voiture pendant un an, je ne pourrai plus me trouver d’excuses en cas de fatigue, de grosse journée, de mauvais temps, ou juste de flemme.

Après avoir commencé ma vie d’adulte en tout-voiture, une belle rencontre m’a permis de découvrir qu’une autre façon de s’organiser au quotidien était possible.

Aujourd’hui, je ne m’imagine plus reprendre ma vie d’avant.

En réalité, je ne savais pas qu’il était aussi simple de vivre sans voiture avant de réellement y être confronté.

Maintenant que je sais que c’est possible et que je sens tous les jours que ce choix était le meilleur pour moi, j’ai choisi de me faire l’ambassadrice de ce mode de vie, aux côtés de ces cyclistes du quotidien qui composent notre grande famille: la Cyclosphère.

J’ai tant à vous raconter sur le sujet que j’ai décidé de créer cette catégorie de Cyclo’family. J’espère que vous aimerez lire notre histoire et partager nos aventures.